Les
conditions d’entretien de la
réaction de fusion imposent l’utilisation
d’un plasma très peu dense (quelques
grammes de combustible dans un volume de plusieurs centaines de m3),
très pur et à très haute
température. La quantité de combustible
présente dans
la chambre de combustion pendant la réaction est donc
toujours très faible. La
moindre perturbation non contrôlée (comme
l'injection d'air par exemple) de ce
milieu entraîne son refroidissement rapide et
l’arrêt automatique des réactions
de fusion. L’emballement de la réaction est par
conséquent intrinsèquement
impossible. Et après l'arrêt du plasma,
même dans le cas d'une perte totale de
refroidissement, l'énergie résiduelle
n’est pas suffisante pour provoquer la
fusion de la structure du réacteur. Il en résulte
que la fonction principale de
sûreté à assurer est le confinement
(pour un réacteur à fission, il faut
ajouter le contrôle de la réaction et
l’évacuation de la puissance
résiduelle).
La stratégie de confinement fait
l'objet d'un soin particulier à cause de la
présence de tritium qui se
caractérise par une diffusion élevée
dans la plupart des matériaux. Cependant,
il faut souligner que des techniques éprouvées et
qualifiées dans plusieurs
installations au monde ont montré leur efficacité
concernant la gestion du
tritium.