L’énergie…
L’homme en réclame toujours plus. Il y a cinquante
ans, dans les pays développés, chaque famille ne
possédait pas autant de matériel
électrique qu’aujourd'hui. On ne connaissait pas
encore la télévision, le micro-onde, ou bien
encore la climatisation. L’arrivée en masse de
toutes ces nouveautés a entraîné une
nouvelle demande de la part de la population….
Par ailleurs, il faut savoir que les énergies «
traditionnelles », que l’on utilise aujourd'hui,
sont pour beaucoup au bord de l’épuisement. En
effet, les réserves de pétroles sont presque
épuisées, et il en est de même pour les
poches de gaz.

Découvertes
annuelles de gaz depuis 1900, et comparaison avec les
découvertes annuelles de
pétrole.
Source Exxon Mobil, 2002
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Nous sommes donc à un tournant de notre
histoire en matière
d’énergie… Il est désormais
nécessaire de se tourner vers la recherche de nouvelles
énergies, rentables, peu polluantes et rapidement mises en
place (courant du XXI.ème siècle). Et dans les
années 70, tout le monde a vu dans la fission
nucléaire la solution miracle à tous les
problèmes. Elle était, et reste toujours la
source d’énergie la plus performante.
La fission, comme son nom l’indique, consiste à
« fendre » ou à briser de gros atomes
(plus précisément, c’est le noyau qui
est fendu) pour former des atomes plus petits. Cette
opération dégage une chaleur importante. Son
avantage principal est d'être
une
réaction en chaîne, c'est-à-dire
qu’une fois lancée, elle «
s’autoalimente », sans aucune manipulation
extérieure. Cette « fracture »
dégage de l’énergie ; un circuit
d’eau passe à proximité du
réacteur, chauffe, et devient vapeur qui ensuite est
projetée sur une turbine reliée à un
alternateur.

Schéma
de principe d’un
réacteur à eau sous pression
Source : CEA ; Le
fonctionnement d’un réacteur nucléaire
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Mais cette solution
miracle n’en est pas une car elle
comporte plusieurs inconvénients. Tout d’abord, il
faut savoir contrôler parfaitement cette réaction
en chaîne sous peine de connaître des accidents
terribles, comme par exemple la centrale de Tchernobyl le 26 Avril 1986
(Son explosion fut comparable à celle de 500 bombes
d’Hiroshima ). D’autre part, la fission ne peut se
faire qu’à partir de gros noyaux (uranium 235,
plutonium 239...) hautement radioactifs dont le transport est
éminemment dangereux. La réaction dans une
centrale n’est jamais totale est la fission produit des
déchets
d’une durée de vie
très longue (plusieurs milliers
d’années) qui engendrent des
problématiques de stockage très complexes. Selon
le CEA (Commissariat à l’Énergie
Atomique), la production d’électricité
en France produit un kilogramme de déchet radioactif par an
et par habitant ce qui est loin d’être
négligeable. Et enfin, cette solution n’est
qu’à moyen terme, car les matériaux
fissibles ne sont pas en quantité illimitée sur
Terre.
La recherche se tourne
désormais vers les
énergies renouvelables, telles que le solaire, les
éoliennes, mais aussi la géothermie, utilisant la
chaleur de la planète. Mais les fonds sont surtout
orientés vers un nucléaire nouveau, la fusion
nucléaire, autour d’un projet international, le
projet ITER.
Et comme
l’explique les piliers du projet, « la
fusion contrôlée représente un
défi scientifique et technologique majeur qui pourrait
répondre au problème crucial de disposer,
à plus ou moins long terme, de nouvelles ressources
énergétiques. A côté de
l'énergie de fission, l'énergie de fusion
représente l'espoir d'avoir une source d'énergie
propre et abondante. A l'heure où la raréfaction
des énergies fossiles est prévue d'ici 50 ans, il
est d'une importance vitale d'explorer le potentiel de toutes les
autres sources d'énergie ».
Nous allons tout
d’abord expliquer son principe de
fonctionnement, avant de présenter les
intérêts d’une telle entreprise, pour
terminer par les principaux arguments des détracteurs du
projet.
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